27 - 06 - 2016

Les hospitaliers passent à l’acte en créant les GHT, ils attendent des actes des pouvoirs publics. Source : SMPS

En cette veille du 1er juillet, Jérémie Sécher représentait le SMPS lors d’un comité de suivi des groupements hospitaliers de territoire particulièrement important.

Le président du SMPS a dressé un court bilan des derniers mois, et a surtout appelé à ce que le dialogue constructif entre les pouvoirs publics et les hospitaliers se poursuive après la date du 1er juillet. Il s’agira notamment de favoriser la souplesse et l’adaptation des modes de gouvernance à la diversité des périmètres des GHT. L’enjeu sera de faire en sorte qu’un découpage administratif devienne un projet commun. Et le travail ne fait que commencer à l’heure de l’élaboration des projets médicaux partagés. Ils seront les seuls indicateurs de réussite et d’efficacité des groupements hospitaliers de territoire.

Dans cette optique, les dix prochains mois seront cruciaux et permettront de faire une première évaluation « à chaud » des GHT. Il convient dès maintenant de dépasser les inquiétudes voire les tensions au sein des communautés hospitalières, au travers d’un accompagnement adapté des professionnels. Cet accompagnement, présenté prochainement par la direction générale de l’offre de soins, doit impérativement tirer les conclusions du sondage mené par l’IFOP à la demande du SMPS et qui traduit une adhésion des directeurs, ingénieurs et cadres à l’esprit de la loi, mais souligne également leurs fortes inquiétudes dans la mise en œuvre des GHT.

La ligne de management que le SMPS représente – directeurs, ingénieurs et cadres – veut croire en son ministère de tutelle et en sa capacité à transformer un dialogue constructif en un plan d’accompagnement ambitieux des professionnels qui ne se résume pas à la résolution des situations d’urgence. A l’heure de la révolution copernicienne portée par les GHT, les pouvoirs publics doivent tenir compte des efforts énormes réalisés par l’hôpital public pour contenir ses dépenses et améliorer ses recettes tout en faisant face à des réalités épidémiologiques, démographiques et sociales défavorables.

Le SMPS a souligné que des professionnels qui ne savent pas quel travail ils devront faire après-demain, qui se cherchent et parfois se démotivent, doivent être particulièrement soutenus pour piloter la réforme dans une logique d’efficience. Jérémie Sécher a évoqué la pression qui pèse sur la ligne de management alors même qu’elle est la clé de voûte des établissements hospitaliers et qu’elle sera déterminante dans la réussite de cette réforme.

Le SMPS a réaffirmé que les directeurs et cadres ne pourraient pas traverser les six prochains mois sans du concret adressé aussi en leur direction. La ligne de management sera la première impactée par le changement. Les directeurs et cadres sont passés à l’acte en faisant les GHT. Ils ont fait leurs preuves. Ils attendent désormais un passage à l’acte des pouvoirs publics, y compris en interministériel pour ouvrir de véritables discussions spécifiques pour les directeurs des trois corps, mais aussi pour les ingénieurs, attachés et cadres hospitaliers. Pour prendre en compte les mobilités à venir, mais aussi les évolutions dues aux responsabilités croissantes et aux exercices territoriaux.