Selon l’Insee, les prix à la consommation n’ont progressé que de 0,1 % sur un an. Un niveau qui implique logiquement une nouvelle baisse du taux du Livret A, fixé à 1% depuis juin dernier.
L’inflation en France a encore ralenti en décembre. Alors qu’en rythme annuel elle était encore de 0,3 % au mois de novembre, elle s’affiche désormais seulement à 0,1 % à fin décembre. Un niveau particulièrement bas qui pose deux défis à l’exécutif.
D’une part, ce niveau risque de relancer le débat sur la déflation même si l’Insee a écarté ce scénario tout en évoquant la possibilité de repli ponctuel de l’indice mensuel des prix au début de 2015. D’autre part, se pose à nouveau la question de la rémunération du Livret A. Avec le niveau actuel des prix, la Banque de France ne peut techniquement que proposer au gouvernement une baisse de la rémunération de ce placement préféré des Français. Et donc faire passer cette dernière largement au dessous de la barre symbolique des 1 %, ce qui serait une première depuis sa création, en 1818. Techniquement le taux du Livret A pourrait être de 0,25 % à partir de février.
Déroger ou non à la règle
A moins que la Banque de France ne préfère, tout comme elle l’avait fait en milieu d’année dernière, déroger à la règle. Alors que l’indice des prix (hors tabac) augmentait de seulement 0,3% sur un an en juin dernier, l’Institut d’émission avait alors proposé un taux de rémunération de 0,75 % alors que l’application stricte de la formule de calcul impliquait un taux de 0,50%.
Pour «préserver la rémunération de l’épargne des Français», le gouvernement avait pourtant décidé une baisse beaucoup moins importante. Il avait alors fixé le taux du Livret A à 1% , contre 1,25% précédemment.
En décembre, l’énergie continue de peser à la baisse
Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% en décembre, après une baisse de 0,2% le mois précédent, en raison d’un nouveau repli des prix de l’énergie qui compense les hausses saisonnières des prix de certains services, a précisé l’Insee. Pour autant, corrigé des variations saisonnières, l’indice des prix à la consommation recule de 0,1 %, précise encore l’Insee.