Le groupe coréen, qui emploie 307.000 collaborateurs dans 84 pays et réalise un chiffre d’affaires annuel de 196 milliards de dollars, voit en la santé « un axe majeur de développement du groupe dans les 10 prochaines années », a expliqué Carlos Jaime, directeur de la division santé de Samsung Electronics France, mardi lors d’une présentation à la presse de ses activités.
Il a rappelé que la société est présente sur le marché de la santé depuis 1985 et couvre l’ensemble de la chaîne de valeur avec sept divisions (sur 32) consacrées à ce secteur, de la construction d’hôpitaux clés en mains jusqu’à la mise sur le marché de médicaments. En Asie, le groupe possède plusieurs centres hospitaliers, dont le Samsung Medical Center de Séoul « devenu en 10 ans le premier établissement du pays », a-t-il souligné.
Fournisseur de dispositifs médicaux (systèmes de radiologie numérique, plateformes d’échographie, scanners, etc.) Samsung veut « simplifier l’accès au matériel » pour les établissements français, a-t-il annoncé. La société a développé une solution spécifiquement calibrée pour les établissements français intitulée « Optimum Service ».
« Les établissements français ne disposent pas de marges financières suffisantes pour investir », a expliqué Carlos Jaime, ce qui explique l’âge élevé du parc français de matériel médical. « L’âge moyen des échographes est de 12 ans dans les établissements publics et de 3,7 ans dans le privé », a-t-il souligné. Or, un établissement plus ancien entraîne des charges de maintenance plus élevées et une perte de chance pour le patient.
Le modèle proposé par Samsung consiste en une mise à disposition de nouveaux dispositifs médicaux avec pour seul coût le contrat de service.
La société, après avoir réalisé un audit du parc existant dans un établissement, revend ce matériel sur le marché de l’occasion et le remplace par du matériel neuf. « Pour un montant équivalent voire inférieur à leur contrat actuel, dont les montants peuvent être importants à cause du coût de la maintenance de l’équipement ancien, les établissements de santé disposeront désormais d’un parc de dernière génération homogène, plus économique à maintenir et au plus proche des besoins », a résumé Carlos Jaime.
Ce n’est « ni de la location, ni du leasing, ni de l’investissement », a-t-il insisté, parlant plutôt « d’optimisation technologique et financière ». L’hôpital, a-t-il répété, ne règle qu’une somme forfaitaire par trimestre, et est « assuré de disposer d’un parc de dernière génération » pendant cinq ans pour les échographes, sept ans pour les dispositifs radiologiques.
Au-delà de cette période, un nouvel appel d’offre de contrat de service pourra être passé. La société a notamment travaillé avec le réseau coopératif d’achats groupés UniHA pour s’assurer de la conformité de ce nouveau modèle.
L’idée est de passer d’une logique d’achat à « un accompagnement sur le long terme, avec des contrats globaux », a conclu Carlos Jaime.