01 - 12 - 2014

Référendum Suisse : les trois motions retoquées par les électeurs. Source : latribune.fr

Les Suisses ont dit  « non » à une nouvelle limitation de l’immigration, à une augmentation des réserves d’or de la banque centrale et à l’abandon des « forfaits fiscaux », selon les premières estimations du résultat des votations organisées dimanche dans tout le pays.

Non, non et non. Les électeurs suisses auraient rejeté à une nette majorité dimanche 30 novembre les initiatives sur les réserves d’or de la Banque centrale suisse (BNS), sur une limitation de l’immigration et sur l’abolition des « forfaits fiscaux », au vu des premières projections diffusées en début d’après-midi par la radiotélévision suisse, la RTS.

Rejet massif de la motion sur les réserves d’or

L’initiative sur les réserves est celle des trois qui a subi le rejet le plus massif, puisque selon l’estimation de la radiotélévision, 78% des électeurs ont voté « contre ».

Cette initiative, qui avait été présentée par le Parti populaire suisse, un mouvement d’extrême droite, prévoyait que la Banque centrale devrait détenir au moins 20% de ses actifs en or (contre 8% à l’heure actuelle) et qu’elle ne pourrait jamais se séparer de ces réserves, déjà les septièmes au monde.

Si la motion avait été adoptée, la Banque nationale suisse, qui avait appelé les électeurs à rejeter cette proposition, estimait qu’elle aurait dû acheter en cinq ans pour 70 milliards de francs suisses d’or (environ 58 milliards d’euros), soit deux-tiers de la production annuelle de ce métal.

Maintien des « forfaits fiscaux »

En outre, selon les projections, 74% des votants auraient rejeté l’initiative « Ecopop », qui portait sur l’instauration d’un quota d’immigration qui se serait traduit par la réduction de 75% du nombre d’étrangers actuellement autorisés à s’installer dans la Confédération.

Enfin, la troisième initiative, sur l’abolition des « forfaits fiscaux », a elle aussi été rejetée, quoique à une majorité de « non » moindre. Selon les projections de la RTS, 60% ont voté contre. La disposition sur les « forfaits fiscaux » permet aux étrangers résidents en Suisse mais qui n’y travaillent pas d’être imposés non pas en fonction de leurs revenus mais de leur train de vie, ce qui a fait de la Confédération une destination très prisée des milliardaires.