Les T-Bonds US voient donc leur rendement remonter vers 2,742% (contre 2,7140% lundi) et celui des Bunds remonte de 1,52% vers 1,546%… de telle sorte que le ‘spread’ se maintient autour de 120Pts de base (et 75Pts par rapport aux OAT qui affichent 1,99%).
Le ‘spread’ Bund/emprunts périphériques continue par contre de se réduire tant les liquidités apparaissent abondantes et incitent à ‘payer’ n’importe quel ‘papier’ risqué (du moment que l’acheteur à la conviction que la BCE ‘est derrière’ et garantit le remboursement de n’importe quelle dette émise par un pays notoirement insolvable).
Le mouvement le plus spectaculaire concerne la dette portugaise qui affichait 6% en début d’année et désormais 3,715% alors que la situation budgétaire demeure plus que ‘tendue’: le seul fait de reconnaitre que c’est ‘moins pire’ suffit à instaurer une confiance digne des années de prospérité !
Le ’10 ans’ espagnol aurait effectué une incursion sous les 3% : en fait, on ne lit pas moins de 3,06% sur les graphiques, mais peu importe, c’est extrêmement faible pour un pays qui affiche 26% de taux de chômage, un déficit supérieur à 6% et des banques commerciales lestées d’un taux de créance douteuses record de 13%… et qui achètent en masse des ‘bonos’.
Les BTP italiens affichent 3,12% et sont inchangés par rapport à jeudi: rarement un weekend Pasqual ne s’était soldé par des variations aussi insignifiantes.
Le seul chiffre du jour en provenance des Etats Unis concernait le prix des maisons: ils ont progressé de +0,6% en février d’après la FHFA.
L’autre chiffre n’est pas vraiment ‘officiel’: il s’agit du baromètre des ventes de détail baptisé ‘Redbook Research’s’ (ou ‘livre rouge’) et qui recule de -0,5% sur la 1ère quinzaine du mois d’avril (contre -0,3% attendu).
Sur 1 an, la hausse s’établit à +3,2% contre un objectif de +3,4%.